Auteur/autrice : Voisine
Valeurs et éthique
Notre volonté
M. JEANNETEAU Paul, parlementaire et à droite M. VOISINE, Président de l’association Audrey lors de notre formation au CHU d’Angers en novembre 2008.
Nous souhaitons améliorer de nombreuses conditions concermant l’information et la prévention sur les méningites, le soutien des familles.
La maladie de notre fille est arrivée à son terme par manque d’information.
Les journées de formation sur les méningites que nous organisons sont toujours réalisées en partenariat avec les autorités sanitaires. Nous sommes soutenus par des parlementaires. Nous avons travaillé avec plusieurs ministères santé, éducation, famille et nous sommes en relation avec les deux centres de recensement des méningites à méningocoques en France, l’Institut Veille Sanitaire et l’Institut Pasteur.
(l’Institut Pasteur intervient comme orateur dans le cadre de nos formations)
Reconnaissance
La méningite
La maladie
Les méningites sont des affections qui peuvent être graves. Elles nécessitent donc une prise en charge rapide et adaptée.
Elles concernent toutes les tranches d’âge de la population, mais plus particulièrement les enfants en bas âge et les adolescents.
Les méninges sont formées de feuillets enveloppant le cerveau et moelle épinière. Elles contiennent un liquide appelé « liquide céphalorachidien » (LCR), normalement stérile. Lorsqu’un germe envahit le LCR et s’y développe, il provoque une inflammation des méninges, appelée « méningite ».
Bien que les symptômes soient similaires, il existe différents types de méningites, suivant le germe en cause :
– Les méningites virales
– Les méningites bactériennes.
Différents types de méningite
La méningite virale :
La méningite virale est la forme de méningite la plus fréquente et généralement la moins grave. Elle peut être causée par une grande diversité de virus courants (oreillons, varicelle, rougeole,…). Elle guérit la plupart du temps spontanément en 3 à 8 jours et ne nécessite pas de traitement particulier.
Actuellement la couverture vaccinale des enfants protège d’un certain nombre de virus potentiellement responsables de méningites.
La méningite bactérienne :
Les méningites bactériennes sont moins fréquentes mais plus graves que les méningites virales. Elles peuvent entraîner de sévères séquelles (surdité, cécité, paralysie, coma, …) et potentiellement le décès.
Environ 70 % des cas surviennent avant l’âge de 5 ans.
Ces bactéries se retrouvent couramment au niveau du nez et du pharynx. Leur transmission se fait par les sécrétions naso-pharyngées contaminées (postillons, éternuements,…)
Elles deviennent particulièrement dangereuses lorsqu’elles passent dans le sang circulant (septicémie) et atteignent les méninges.
Les principales bactéries responsables de méningites aujourd’hui en France sont le pneumocoque et le méningocoque.
* Méningite à pneumocoque :
En France, les infections à pneumocoque sont les premières causes de décès dû à des infections bactériennes chez l’enfant de moins de 2 ans. Le pneumocoque est un germe très répandu chez les enfants. En général bénin, il peut provoquer dans certains cas une otite, une pneumonie ou encore une méningite.
Le pneumocoque existe sous différentes formes appelées sérotypes. Un vaccin contre les sept sérotypes de pneumocoque les plus fréquents est disponible et recommandé dès l’âge de 2 mois.
* Méningite à méningocoque :
Il existe de nombreux types de méningocoques (sérogroupes). En France, les sérogroupes B, C et W 135 sont les plus fréquemment retrouvés dans des cas de méningites.
Dans 30 % des cas d’infections invasives à méningocoque, se déclare une infection redoutable avec un taux de mortalité important : le purpura fulminan. Il se manifeste par une éruption de taches rouges sur la peau. La survenue de ce symptôme est un signe d’extrême gravité, imposant une hospitalisation d’urgence.
Des vaccins contre les méningocoques A, C, Y et W 135 sont disponibles. La vaccination est recommandée pour les personnes ayant été en contact avec le malade et dans certains pays où l’infection est fréquente.
Il n’existe pas de vaccin équivalent contre le méningocoque du sérogroupe B ; quelques pays ont développé des vaccins spécifiques de certaines souches,utilisés pour répondre à une épidémie locale.
Conséquences
Cette maladie entraîne des conséquences plus ou moins grave pour le malade en fonction du type de méningite dont il est atteint.
En effet, s’il est atteint d’une méningite virale, méningite la plus fréquente, le malade sera guérit spontanément entre 3 à 8 jours. Cette guérison ne nécessite pas de traitement particulier.
En cas de méningite bactérienne, méningites les moins fréquentes mais les plus graves, la maladie peut entraîner de lourdes séquelles comme la surdité, la cécité, la paralysie, le coma, apparition de taches rouges sur la peau, séquelles neurologiques, épilepsie… et parfois même le décès.
Symptômes
Les signes d’alarme :
– Fièvre brutale (39°C- 40°C)
– Céphalées (douleurs locales ressenties au niveau de la boîte crânienne)
– Courbatures, raideur de la nuque
– Nausées, vomissements
– Sensibilité anormale à la lumière vive
– Taches rouges (purpura) sur le corps
– Somnolence
Chez le nourrisson, les symptômes sont souvent moins spécifiques : rester attentif en cas de fièvre associée à des modifications du comportement (pleurs, refus de manger, somnolence, …)
Chez les nouveau-nés, la nuque peut être molle et la fontanelle (partie molle sur le sommet du crâne) bombée.
Facteurs à risque
Les facteurs à risque sont notamment :
– Avoir des contacts physiques avec une personne infectée par la méningite
(Ex : échange de salive par des baisers, des éternuements, s’échanger les verres, la cigarette, …)
– Partir dans un pays où la maladie est très présente (le mieux est de s’informer avant de partir)
– Fumer (la méningite peut toucher les fumeurs ACTIFS ET PASSIFS)
– La fatigue et le stress affaiblissent le système immunitaire et vous protège moins bien des risques de maladie.
Si vous suspecter un cas de méningite, il faut amener le patient au plus vite auprès d’un médecin. Devant tout soupçon de méningite, le médecin hospitalisera immédiatement le patient.
Une ponction lombaire (prélèvement de liquide céphalorachidien) permettra d’identifier la bactérie ou le virus responsable de la méningite. Cela permettra d’adapter le traitement en fonction du type de méningite dont est atteint le patient.
S’il s’agit d’une méningite à méningocoque, un traitement préventif (antibiothérapie, vaccination) sera proposé aux personnes ayant eu un contact étroit et prolongé avec le malade.
Traitements
Pour une guérison rapide d’une méningite virale, le malade doit associer trois choses essentielles : beaucoup de repos, boire beaucoup et avoir une bonne nutrition. Il peut continuer à prendre les remèdes habituels en ce qui concerne la fièvre.
ATTENTION, l’aspirine est vivement déconseillée lors d’une méningite virale puisqu’elle peut occasionner le syndrôme de Reye, maladie grave qui affecte le cerveau et le foie.
Lors d’une méningite bactérienne, seul le traitement aux antibiotiques est efficace pour éradiquer la maladie chez le malade.
Des vaccins contre les méningocoques A, C, Y et W 135 sont actuellement disponibles. Ils sont vivement conseillés pour les personnes ayant été en contact avec un des facteurs à risque (ex : contact avec un malade, pays où il y a des épidémies, …).
Prévention
La méningite est une maladie qui peut occasionner de lourdes conséquences pour le malade. Dès qu’un doute s’installe, il faut aller rapidement consulter un médecin.
Certains types de méningite bactérienne peuvent être prévenus par la vaccination, mais pas tous.
Aucun vaccin n’existe contre la méningite à méningocoque de type B. Deux types de vaccins contre le méningocoque sont possibles : celui qui offre une protection multiple et celui qui offre la seule protection contre le sérotype C.
Il existe un vaccin contre le pneumocoque, par ailleurs celui-ci est recommandé aux jeunes parents afin qu’il le fasse administrer aux enfants entre 2 mois et 4 ans afin de réduire le risque de méningite bactérienne.
Il est fortement conseillé aux malades atteints de méningite bactérienne d’avoir un mode de vie sain (ex : manger sainement, prendre du repos,…) et une bonne hygiène de vie (ex : se laver les mains souvent,…)
Chiffres clés
Environ 70 % des cas de méningite bactérienne surviennent avant l’âge de 5 ans.
Dans 30% des cas de méningite à méningocoque, l’infection redoutable le « purpura fulminans » se déclare.
Dans 60 % des cas, le malade ne conserve aucune séquelle après sa guérison, 20 % des malades subissent de lourdes séquelles comme la surdité, la cécité, la paralysie, le coma,… Malheureusement, pour les 20 % restant la méningite est une maladie fatale.
La recrudescence de la méningite est saisonnière (hiver / printemps) et touche 1 à 5 cas pour 100 000 habitants dans un pays industrialisé.
On compte jusqu’à 500 000 caspar an d’infections méningococciques dans le monde.
De nos jours, environ 1.2 millions de cas de méningites bactériennes (méningocoques, pneumocoques) sont recensés, 135 000 cas seront mortels.