Les infections méningococciques

Les infections Invasives méningococciques (méningite et septicémie)

Les infections Invasives méningococciques (méningite et septicémie) par leur gravité et par la transmissibilité du méningocoque nécessitent un diagnostic immédiat, des traitements et prophylaxies adaptés ainsi qu’un contrôle du risque épidémiogène. Les infections invasives à méningocoque surviennent sous forme de cas sporadiques en France et en Europe.
En France, 800 cas sont répertoriés par an dont la majorité pendant la saison hivernale. Ces infections frappent essentiellement les enfants et les adolescents. L’OMS estime à 500.000 cas par an le nombre des cas d’infections invasives à méningocoque dans le monde.
 
Ces infections sont épidémiques en Afrique subsaharienne pendant la saison sèche (de Janvier à Mai). Des dizaines des milliers des cas sont déclarés par pays.
 
Les vaccins actuellement disponibles ciblent la capsule bactérienne (l’enveloppe qui entoure le méningocoque). Ces vaccins sont donc spécifiques du sérogroupe. Il existe des vaccins contre les sérogroupes A, C, Y et W135. Il n’existe pas de vaccin contre les méningocoques du sérogroupe B. La capsule B est peu immunogène car il est similaire à certaines structures sur nos cellules neurales.
 
Cependant, des avancées sont à noter:
 
– Le développement des vaccins recombinants (à base de protéines bactériennes sous la capsule) est en cours pour cibler les souches du méningocoque B. Cela permet donc de contourner le problème de la capsule B.
 
– L’introduction d’un nouveau vaccin conjugué contre les souches du sérogroupe A (MenAfriVac™) est annoncée entre 2009-10 et 2015 en Afrique, pour 250 millions de sujets entre 1 et 29 ans à moins de 0,50 dollar la dose avec l’immense espoir d’arrêter les épidémies dues aux souches du sérogroupe A en Afrique subsaharienne. 
 
– Le Comité Technique des Vaccinations (CTV) évalue régulièrement l’utilisation du vaccin conjugué contre le méningocoque du sérogroupe C en fonction de l’évolution des données épidémiologiques. Cette recommandation d’utilisation varie entre les pays de l’Union Européenne, de l’absence de recommandation, à la vaccination ciblée ou  même à l’inscription  au calendrier vaccinal. En France, ce vaccin est actuellement recommandé de façon ciblée chez les sujets contacts d’un cas d’infection invasive à méningocoque à sérogroupe C et dans les campagnes élargies  de vaccination pour la prévention des cas groupés. (Sources Institut Pasteur 02 2009)