Les différents types de méningite
La méningite virale
La méningite virale est la forme de méningite la plus fréquente et généralement la moins grave. Elle peut être causée par une grande diversité de virus courants (oreillons, varicelle, rougeole,…). Elle guérit la plupart du temps spontanément en 3 à 8 jours et ne nécessite pas de traitement particulier.
Actuellement la couverture vaccinale des enfants protège d’un certain nombre de virus potentiellement responsables de méningites.
La méningite bactérienne
Les méningites bactériennes sont moins fréquentes mais plus graves que les méningites virales. Elles peuvent entraîner de sévères séquelles (surdité, cécité, paralysie, coma, …) et potentiellement le décès.
Environ 70 % des cas surviennent avant l’âge de 5 ans.
Ces bactéries se retrouvent couramment au niveau du nez et du pharynx. Leur transmission se fait par les sécrétions naso-pharyngées contaminées (postillons, éternuements,…)
Elles deviennent particulièrement dangereuses lorsqu’elles passent dans le sang circulant (septicémie) et atteignent les méninges.
Les principales bactéries responsables de méningites aujourd’hui en France sont le pneumocoque et le méningocoque.
* Méningite à pneumocoque :
En France, les infections à pneumocoque sont les premières causes de décès dû à des infections bactériennes chez l’enfant de moins de 2 ans. Le pneumocoque est un germe très répandu chez les enfants. En général bénin, il peut provoquer dans certains cas une otite, une pneumonie ou encore une méningite.
Le pneumocoque existe sous différentes formes appelées sérotypes. Un vaccin contre les sept sérotypes de pneumocoque les plus fréquents est disponible et recommandé dès l’âge de 2 mois.
* Méningite à méningocoque :
Il existe de nombreux types deméningocoques (sérogroupes). En France, les sérogroupes B, C et W 135 sont les plus fréquemment retrouvés dans des cas de méningites.
Dans 30 % des cas d’infections invasives à méningocoque, se déclare une infection redoutable avec un taux de mortalité important : le purpura fulminan. Il se manifeste par une éruption de taches rouges sur la peau. La survenue de ce symptôme est un signe d’extrême gravité, imposant une hospitalisation d’urgence.
Des vaccins contre les méningocoques A, C, Y et W 135 sont disponibles. La vaccination est recommandéepour les personnes ayant été en contact avec le malade et dans certains pays où l’infection est fréquente.
Il n’existe pas de vaccin équivalent contre le méningocoque du sérogroupe B ; quelques pays ont développé des vaccins spécifiques de certaines souches,utilisés pour répondre à une épidémie locale.